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C’est un fait : de formulaires en sondages, la bureaucratie nous englue dans ses jets d’encre, ses écrits et ses comptes. Visqueuse, elle nous colle à la peau et semble, aujourd’hui plus que jamais, grignoter chaque pan de notre vie. Pourquoi ?
Dans cet essai porté par sa personnalité tranchée, le philosophe René ten Bos s’essaie à cerner ce phénomène clé pour comprendre notre contemporanéité et notre humanité. Calibrés, quantifiés, gérés, allons-nous tous nous métamorphoser en « chieur d’encre » ? À moins qu’il ne vive déjà en nous, lové dans la prison dorée qu’il a lui-même élaborée…
Face au monstre tentaculaire, le philosophe jette à l’envie ses filets, croise les approches : des fondements philosophiques grecs aux racines judéo-chrétiennes, en passant par les piliers de la philosophie moderne et contemporaine et les théories majeures des organisations, jusqu’aux évocations jubilatoires des œuvres des grands littérateurs de la bureaucratie que sont Vian et Kafka.
Il s’essaie enfin, et paradoxalement, à penser ce phénomène « humain trop humain » en-deçà de l’humain : scrutée à l’aune de l’« hyperobjet », la bureaucratie semble nous ensevelir et nous éloigner toujours plus de notre humanité. Sans échappatoire ?
Philosophe, René ten Bos enseigne à la Faculté de sciences de gestion de Nimègue (Pays-Bas) et à l’université de St Andrews (Écosse). Penseur indépendant, il analyse, de façon aussi irrévérencieuse que pertinente, aussi bien le monde du management que le règne animal, la politique ou nos relations avec la nature.
Aux Pays-Bas, il a, grâce à cet essai, remporté le prix Socrate de philosophie en 2016 et été nommé Denker des Vaderlands / Penseur de l’année en 2017.